Pourquoi j'ai écrit
SANG DE BOEUF
Un titre ambigu ?! :
« Sang de Bœuf » ? C’est une expression qui fait venir à l’esprit des images d’abattoirs, de boucheries, etc... Serait-ce donc en ce milieu que va enquêter le commandant Poitevin ? Contre la maltraitance des animaux ? Que nenni ! comme aurait dit l’arrière-grand-aïeul d’Hervé ! Non, je n’ai pas écrit un roman sur ce sujet, le sang n’y coule pas à flot.
Jacques-Olivier Barrez, le dessinateur de la couverture, donne la clé de l’interprétation avec la couleur du pot ébréché. Poitevin va plonger dans le monde des céramistes, des potiers d’art. En effet une des couleurs très difficile à obtenir (par réduction de cuivre) est le rouge, souvent qualifié de rouge ottoman, rouge chinois ou … rouge sang de bœuf ! Voilà l’énigme du titre est levée. Le dessin de couverture évoque ce rouge de la céramique et aussi le sang de la victime répandu au sol. Beau dessin non ?
Une expérience personnelle :
J’ai moi-même pratiqué l’art céramique pendant de nombreuses années au sein de l’association stéphanoise «Renc’Art » fondée par mon frère Raymond dans les années 80. J’en ai été moi-même le président pendant plusieurs années. Je peux ainsi prétendre posséder quelques connaissances techniques en ce domaine et dans ce roman certains de mes personnages pratiquent le « raku », la sigillée, etc …
Un hommage aux artistes céramistes :
J’ai rencontré de nombreuses et nombreux artistes céramistes. J’ai organisé des stages avec eux et j’ai apprécié non seulement leurs talents mais aussi leur humanité. Concevoir un polar dont l’intrigue se déroule en leur milieu est pour moi une façon de leur rendre hommage. Plusieurs d’entre eux se sont reconnus à la lecture de ce roman qui commence en parlant d’un four mobile placé dans une remorque faite à partir de la moitié arrière d’un Espace Renault. Une idée folle et pourtant il existe ! Chez mon ami Laurent Castelain (construit sur une idée de et avec mon frère)!
Une enquête sur un réseau de faussaires :
Je me suis permis d’introduire dans le milieu des céramistes l’existence de faussaire ! Drôle d’idée ! J’ai transposé chez eux ce qui est fréquent plutôt dans la peinture. J’avoue mon audace ! Il est vrai que je vois très mal le copiage parfait en céramique d’art. Mais ce réseau permettra au lecteur de voyager en divers lieux de Saint-Etienne et de sa région, de Lyon avec ses galeries (j’épingle les galeristes véreux qui eux existent parfois hélas réellement), dans l’Ain (où résidait mon frère) et d’y rencontrer des céramistes qui seront témoins dans l’enquête. Plaque tournante de l’évasion fiscale j’ai fait jouer au Luxembourg le rôle de plaque tournante du réseau. Enfin de compte le lecteur saura-t-il vraiment qui est le ou la coupable ? La mère ? Le fils ? Le père ? Vous ne pourrez faire votre conviction qu’à la dernière page !