Pourquoi j'ai écrit
T'AURAIS PAS DÛ REVENIR, P'TIT !

Il y a bien longtemps au collège et au lycée j’ai étudié plusieurs pièces de tragédie classique. Elles étaient en particulier reconnaissables par leur unité de lieu. Cela permettait de resserrer les actions, de les rendre plus compactes. L’idée a fait son chemin dans mon esprit. C’est de là que je suis parti. Définir, imaginer un lieu unique où tous les personnages vivent, ou toutes ou presque les actions se déroulent. C’est ce que j’ai fait en imaginant, en inventant une petite bourgade, a priori tranquille, des bords du Cher et qui se transforme au fur et à mesure en un huis-clos dramatique.

Je voulais emmener mon lecteur dans les lieux que je connais bien et que j’aime, qu’il mette ses pas dans les miens le long de la rivière, dans les bois, aux abords des châteaux de la Loire partout où j’aime me promener.

Vous ne serez donc pas surpris d’apprendre que, lorsque je décris la topographie des lieux, mon esprit se soit très fortement inspiré du très beau et agréable village en bord de Cher où j’ai le bonheur d’habiter et où je vis. Si vous connaissez la région, vous reconnaitrez aisément les lieux, sinon vous viendrez les fréquenter et je suis persuadé que vous aimerez Montrichard !

 J’habite en Touraine, à Montrichard Val de Cher depuis juillet 2018 après avoir vécu en région Rhône-Alpes et particulièrement à Saint-Etienne. J’ai voulu donner à mes personnages une scène qui réunisse ces deux lieux inscrits dans mon cœur pour toujours. Il existe près de Saint-Étienne un village appelé Saint-Héand. En précisant « sur-Cher » le nouveau théâtre que j’ai placé sur les rives du Cher entre Montlouis et Saint-Martin-le-Beau, a été baptisé Saint-Héand-sur-Cher !

Le Cher joue bien sûr un rôle prépondérant dans ce roman qui débute d’ailleurs par la découverte sur ses rives du cadavre d’un animal. Acte de barbarie ? Avertissement lugubre pour une vengeance bien plus importante ?  Mon héros le commissaire de Police Judiciaire Hervé Poitevin, devra trancher. Je vous invite à des promenades sur les rives du Cher. Bien sûr, sinon vous auriez été déçu, elles sont parfois un peu mouvementées !

Et pour écrire une scène cruciale qui se déroule dans le côté messieurs d’un salon de coiffure, devant mes yeux j’avais bien évidemment la configuration des pièces, la disposition des meubles et fauteuils de mon salon de coiffure préféré !  Quand vous l’aurez lu, je suis persuadé que lorsque vous irez chez votre coiffeur ou coiffeuse, vous penserez à moi !

J’ai cédé à la tentation de créer un personnage qui vous paraîtra peut-être un peu curieux puisqu’il s’agit d’un écrivain qui est auteur de romans policiers. Bizarre non ? Tiens j’ai dit bizarre. Comme c’est bizarre ! Un auteur de polar comme personnage d’un polar ! A quoi, à qui pensez-vous ? S’agit-il d’un effet miroir ? Je n’en dis pas plus. A vous de le découvrir !

Pour augmenter la tension dans le développement de l’intrigue j’ai, réminiscence du temps où je fus un peu mathématicien, emboité des mobiles de plus en plus dramatiques et horrifiants. Vous savez que la quête des mobiles est l’obsession première d’Hervé Poitevin. Ces cercles circonscrits compliquent sa tâche mais, je l’espère, créent des rebondissements pleins de suspense.

La couverture représentant une loge de vigne, renvoie à une sorte de synthèse du roman, à la fois point de départ de l’intrigue puisqu’il s’agit de la quête du nouveau lieutenant Stéphane Gonthier, mais aussi lieu de l’épilogue. Ces petites constructions sont situées au sein même des vignobles. Elles servaient à entreposer le matériel, mais aussi comme lieu de repos et de repas. Certaines sont bien conservées et encore utilisées, d’autres moins. Elles sont bâties avec les matériaux du pays, ici très souvent le tuffeau, la même pierre qui a été utilisée dans l’édification des grands châteaux de la Loire. J’ai confié à l’une d’elle un rôle fondamental de mémoire du passé et de refuge secret de preuves irréfutables. En perçant le mystère de la loge vous découvrirez qui est revenu et pourquoi il n’aurait pas dû !